Réarranger la vie avec un regard différent
- mysticsoma8
- 7 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Il n'est pas toujours nécessaire de changer de route. Parfois, il suffit de la parcourir différemment.
"Les actes ordinaires que nous pratiquons chaque jour à la maison sont plus importants pour l'âme que leur simplicité pourrait le suggérer. —Thomas Moore
Le mot « réorganiser » vient des racines latines « re- » qui signifie « à nouveau » et « arrangere », qui signifie « mettre en ordre ». Réarranger ne signifie donc pas perturber ou se réinventer, mais rétablir une configuration plus juste. C’est reconnaître que lorsque l'harmonie n'est plus ou est perdu, ce n'est pas de la ramener là où elle était, mais là où elle doit désormais être.
Le réaménagement honore le changement. Il ne lui résiste pas, il l'accompagne.
Dans la pensée taoïste, la Voie n'est pas une route à conquérir, mais un courant auquel on s'abandonne. On ne se fraie pas un chemin à travers la vie, on s'y adapte. Le réaménagement en est l'écho domestique : l'art humble et confiné du retour. Dans le zen, la tâche est souvent simple : balayer le sol. Non seulement parce qu'il peut être ou est sale, mais parce que balayer est la pratique.
Quand le mobilier ne vous convient plus. Quand l'harmonie relationnelle n'est plus. Quand un détail perturbe votre joie. Il ne s'agit pas d'un appel à tout recommencer. Il ne s'agit pas non plus d'excès de de minimalisme ou de perfection. Il s'agit de revoir le regard. C'est le même espace, la même vie, les mêmes outils, les mêmes personnes et les mêmes matins, mais observés avec un regard différent.
Le réaménagement est ma révérence, ce rappel que le sacré n’est pas quelque chose que nous gagnons, mais quelque chose pour lequel nous faisons de la place.
Réorganiser, c'est dire : cet instant, ce corps, cette vie ordinaire méritent d'être placés à leur juste place.
J'aime tellement réorganiser que ma petite famille s'est souvent réveillée dans une maison fraîchement réaménagée. Je bénis ces réarrangements, ceux visibles et ceux intérieurs. Je les ai nommés miracle. Et si la sagesse résidait dans le fait de déplacer quelque chose vers un nouvel endroit en soi et invévitablement à l'extéreur de soi ou inversement ?
Commentaires